Le pêcheur professionnel Patrick Campeau célèbre pas moins de 25 années d’union avec… le magazine Les Plaisanciers.
Le pêcheur professionnel Patrick Campeau célèbre pas moins de 25 années d’union avec… le magazine Les Plaisanciers.
L’équipe de Les Plaisanciers aimerait féliciter son collaborateur de longue date, Patrick Campeau, pour le quart de siècle qu’il a partagé avec les membres de la rédaction et avec nos lecteurs. Ce passionné de pêche est reconnu depuis très longtemps comme étant la personne ressource dans ce domaine. Pour 2013, il est le porte-parole francophone de l’Association Canadienne de l’Industrie de la Pêche Sportive pour la Semaine Nationale de la Pêche, et ce, pour une sixième année consécutive. Il a été président d’honneur de l’Association des Pêcheurs Sportifs du Québec (APSQ), organisme qui défend les droits des pêcheurs sportifs, tout en faisant les démarches nécessaire pour démocratiser et pour conserver les accès aux plans d’eau. En 2008, 2009 et 2010, il a été le porte-parole de la Fête de la pêche pour le ministère des Ressources naturelles et de la faune du Québec. En 2007, il a reçu un prix honorifique de l’Association Canadienne de l’Industrie de la Pêche Sportive pour son implication et son dévouement à faire la promotion de la pêche au Canada. En 2003, le magazine Outdoor Canada a intronisé Patrick Campeau comme étant l’un des 30 Canadiens ayant eu le plus d’influence dans le domaine de la chasse et de la pêche au Canada au cours des 30 dernières années.
En plus de sa chronique régulière qui apparaît depuis des lunes dans le magazine Les Plaisanciers, Patrick Campeau collabore trois fois par semaine au Journal de Montréal, ainsi que dans 13 autres médias écrits. On peut entendre ses capsules radiophoniques tous les jours de la semaine dans plus de 60 stations. Depuis 1998, il est le seul formateur agréé au Québec dans le domaine. Il est animateur-conférencier et porte-parole de plusieurs expositions de chasse et pêche et de nautisme, et ce depuis plus de 20 ans. Cet auteur de quatre bouquins fut Champion Pro Bass Québec en 2000, Champion A.P.A.S. en 1996 et Champion Pro Bass Québec en 1991. Il vous propose par ailleurs un site Internet complet, que vous pouvez visiter à l’adresse www.pcampeau.com.
C’est en avril 2008 que Patrick Campeau a rencontré pour la première fois Roy Baird Sr., alors comme aujourd’hui v-p du magazine Les Plaisanciers. Le courant a immédiatement passé entre les deux lascars qui, comme deux vieux chums de pêche, ne ratent jamais à ce jour une occasion de, ahem, se taquiner.
Pour souligner cet évènement, Patrick a bien voulu dresser une liste des 25 meilleurs trucs qu’il a accumulés au cours de son impressionnante carrière. Nous lui cédons donc, comme le veut la tradition, la suite de cette chronique :
- Vérifiez toujours l’état général de vos équipements avant de partir en excursion. Ce n’est évidemment pas rendu à destination qu’il faut réaliser que son moulinet ne fonctionne pas bien, que le moteur refuse de démarrer, etc. Prenez le temps nécessaire pour le faire avant, car après, il est souvent trop tard.
- Le fil à pêche vieillit mal. Tous les types de fils perdent une bonne partie de leurs caractéristiques en vieillissant. Des facteurs comme l’humidité, les rayons UV, les éraflures qui se produisent en pêchant, l’usure normale, etc. affaiblissent leur résistance. Changez-le systématiquement au début de la saison.
- Le super-fil vous permet de percevoir plus de touches. Ces fils incroyablement performants, fabriqués de Spectra ou autres matières semblables, télégraphient les moindres touches vers les mains des pêcheurs qui les utilisent. Il est également plus facile de déceler les transitions de matières naturelles ou autres qu’on retrouve sur les différents fonds marin.
- Faites des bas de ligne invisibles en fluorocarbone comme la Maxima, par exemple. Ces derniers proposent un effet réfractaire qui les rend totalement invisibles sous l’eau. En contrepartie, leur facteur d’élongation est peu enviable. Ils sont toutefois parfaits pour faire des bas de ligne invisibles, de 40 à 150 cm. Nouez-les en vous servant du noeud de raccord uni à uni.
- Quand un fil étire, vous sacrifiez sensation et force de ferrage. La très grande majorité des monofilaments et fluorocarbones affichent un coefficient d’élasticité qui peut atteindre 30%. Quand ils étirent, l’utilisateur ne peut capter la majorité des signaux de morsure et les motions de ferrage sont presque totalement amorties, à moins d’opter pour de la corde comme l’Ultragreen, la Chameleon, la Perfexion, etc.
- Optez pour un fil ayant le plus petit diamètre possible. Un fil de petit calibre permettra à vos leurres de plonger plus profondément et ils pourront nager avec beaucoup plus d’aisance. De plus, les poissons auront moins de chance de découvrir le piège que vous leur tendez.
- Apprenez à faire de bons noeuds. Il y a plusieurs amateurs qui croient faire de bons liens, sans que ce soit le cas. Lorsque votre nouage est complété, tirez lentement sur le fil. Si l’extrémité que vous avez coupée tourne lentement, cela signifie que votre attache glisse. Apprenez à faire le noeud Palomar, celui du pêcheur double, etc.
- Utilisez un équipement adéquat et bien balancé. On ne peut pas marier n’importe quelle canne avec n’importe quel moulinet. Un lancer léger trop imposant la fera basculer vers l’arrière et un modèle trop petit, vers l’avant. Le libellé qu’on retrouve sur le brin vous renseignera sur ses performances optimales.
- N’utilisez que des leurres et des techniques qui vous inspirent confiance. Si vous ne pêchez pas avec conviction, vous le ferez peut-être avec désintéressement et vos résultats risquent d’en souffrir. La confiance que vous avez en une offrande ou une façon de pêcher peut les rendre super-productives ou totalement infructueuses.
- Vérifiez l’affûtage de vos hameçons, même s’ils sont neufs. Prenez toujours le temps d’appliquer une légère pression sur un de vos ongles avec la pointe de l’hameçon que vous souhaitez utiliser. Si cette dernière s’immobilise, cela indique qu’elle est bien aiguisée. Si elle glisse et égratigne votre ongle, aiguisezla.
- Exploitez les berges vers lesquelles le vent a le plus d’influence. Lorsque les bourrasques soufflent vers un secteur, elles entraînent de façon naturelle, l’ensemble des micro-organismes qui sont à la base de la chaîne alimentaire. Les petits poissons y seront donc attirés pour s’y nourrir, puis les plus gros prédateurs et ainsi de suite.
- Neutralisez et camouflez les odeurs négatives. Je ne crois pas que les poissons parcourront de longues distances pour attaquer des leurres sur lesquels vous avez appliqué une potion odoriférante. Je suis toutefois persuadé que lorsqu’ils sont plus sélectifs, ils n’attaqueront pas une offrande dégageant des odeurs désagréables.
- Utilisez le moins de quincaillerie possible. Les pêcheurs qui se servent de bas de ligne métalliques, pour d’autres espèces que le brochet, de gros émerillons ou tous types d’accessoires inutiles, ne réalisent pas qu’ils nuisent à la subtilité de leur présentation et que les poissons peuvent plus facilement déceler l’arnaque proposée.
- Variez vos techniques et vos présentations. Nous avons tous des offrandes et des façons de pêcher que nous préférons à d’autres. Il faut toutefois réaliser que les poissons peuvent se lasser de ces dernières. Prenez donc le temps d’expérimenter et de tenter votre chance différemment. Vous pourriez avoir de belles surprises.
- Ne pêchez pas à l’aveuglette et apprenez à ajuster votre sonar. Lorsqu’on regarde un plan d’eau, il est difficile de savoir ce qui se cache sous sa surface. Un sonar vous indiquera la présence des poissons et des structures. Pour augmenter ses performances, passez en mode manuel, augmentez la sensibilité et faites des zooms.
- Maximisez votre temps en ciblant les bons secteurs sur une carte. Toutes les espèces de poissons ont des habitats ou des zones de confort préférentielles. Il serait très astucieux d’utiliser une carte détaillée TrakMaps pour localiser ces sites de prédilection. Puis, lorsque vous les trouvez, il est facile d’en identifier d’autres du même type.
- Ne pêchez pas à tout ce qui mord, ciblez une espèce précise. À essayer d’attraper tout ce qui peut nager dans un plan d’eau, on finit par ne pas avoir beaucoup de succès. Tentez de découvrir les moeurs et habitudes des poissons que vous ciblez et exploitez des offrandes connues et reconnues efficaces pour les déjouer.
- Portez des verres polarisés pour localiser les poissons et les écueils. De telles lunettes vous permettront d’éliminer le film lumineux à la surface des eaux, en plus de vous protéger des rayons néfastes UV. Elles vous offriront également une protection efficace contre un leurre ou un lest qui pourrait être projeté vers vos yeux.
- Lors du combat, relevez la canne, puis moulinez en descendant. La pire chose à faire pour vriller votre fil à pêche, c’est de tourner la poignée du moulinet lorsqu’un poisson dévide la bobine de votre moulinet pour s’échapper. En pompant la perche de bas en haut, vous pouvez facilement récupérer le fil lorsque vous l’abaissez.
- De mini-détails font souvent une maxidifférence. Les pêcheurs qui ne sont pas minutieux sont souvent ceux qui n’ont pas les résultats escomptés. Juste le fait de ne pas utiliser de quincaillerie inutile, d’opter pour un super fil de petit calibre qui n’étire pas et de se servir d’un équipement bien balancé peut faire toute la différence.
- Concentrez-vous et soyez prêt pour l’action. Il est vrai que la pêche est une activité de détente. Si vous souhaitez vous la couler douce, il s’agit de l’occasion idéale. Toutefois, si vous voulez attraper des poissons, prenez les grands moyens. Soyez plus alerte et rappelezvous que les attaques peuvent survenir à tout moment.
- Couvrez du territoire, suivez les migrations saisonnières. Les poissons migrent tout au long de l’année. La température de l’eau, la transformation des habitats, la prédation et la proximité de la nourriture ne sont que quelques facteurs qui les poussent à changer de secteur. Prenez donc le temps d’explorer pour les localiser.
- À la fin du combat ne courez pas après le poisson avec l’épuisette. La pire chose que votre partenaire puisse faire avec la puise, c’est de tenter de rivaliser de vitesse avec votre trophée. La technique idéale consiste à l’immerger dans l’eau et à attendre que le poisson soit de face et à proximité. Il ne reste plus qu’à soulever l’épuisette
- Ne vous découragez jamais. La pêche n’est pas une activité de prélèvement garanti. Rappelez-vous que même les meilleurs pêcheurs reviennent parfois bredouilles. Les poissons nous proposent des énigmes journalières que nous devons tout simplement décoder. Plus vous acquerrez d’expérience, plus il vous sera facile de les déjouer.
- Protégez toujours Mère Nature et portez votre gilet de sauvetage. Nous avons la chance de pouvoir profiter d’un magnifique territoire. Faites tout ce qui est en votre pouvoir pour le protéger. En terminant, si vous tombiez à l’eau, la seule chose qui pourrait vraiment vous sauver la vie, c’est votre vêtement de flottaison. Portez-la donc !
Bonne pêche.
Pour commentaires et/ou questions, vous pouvez contacter Patrick Campeau par courrier électronique. Visitez le site: www.pcampeau.com