De beaux endroits à explorer pour la pêche

Près du quart de la population canadienne aime bien se rendre à proximité des plans d’eau et y taquiner les poissons de toutes les espèces.

Plus de 366 900 km² de notre vaste territoire, soit 22 % des 1 667 712 km² de la Belle Province, est recouvert d’eau.

Selon un rapport du ministère de l’Environnement, qui se nomme Portrait aquatique du Québec, il y a 3,6 millions de plans d’eau. Il faut toutefois savoir que 97 % d’entre eux sont de très petite taille, soit de moins de 25 ha. Il y en a 71 728 qui sont considérés petits (de 25 à 125 ha), 15 842 sont moyens (de 125 à 625 ha), 2 693 sont grands (de 625 à 3 125 ha), 343 sont très grands (de 3 125 à 15 625 ha) et 63 sont immenses (de 15 625 à 390 625 ha). Pour mieux vous situer, sachez qu’un terrain de football mesure 0,71 hectare.

Du choix

Au cours des mois à venir, si vous voulez vous amuser et tenter votre chance avec les divers batailleurs qui habitent nos lacs et nos rivières, vous aurez l’embarras du choix. Vous n’avez qu’à regarder une carte routière de la province, vous verrez une impressionnante quantité d’endroits qui ne demandent qu’à être découverts.

Pour un grand nombre d’amateurs, l’activité de prélèvement rime souvent avec le mot « éloignement ». Certains semblent croire qu’il faut parcourir obligatoirement de très longues distances avant de pouvoir mouiller sa ligne. Pourtant, à deux pas des grands centres urbains, on retrouve d’incroyables sites de pêche où l’on peut avoir beaucoup de plaisir et d’agrément. En voici quelques-uns :

On retrouve plusieurs beaux maskinongés, comme celui-ci, dans les eaux entourant les îles de Montréal et de Laval.

Le Port de Montréal : Le Saint-Laurent est l’une des plus grandes voies navigables au monde. Sa voie maritime, ouverte à longueur d’année, a une profondeur de 11 mètres au-dessous du plus bas niveau des eaux. La partie intéressante pour les pêcheurs se situe entre l’Île Charron et les rapides de Lachine. Dans les eaux tumultueuses des rapides, on retrouve de très belles truites arc-en-ciel et brune. On y a même déjà capturé des saumons, en provenance des Grands Lacs. On dénombre une multitude d’espèces de poissons dans ce secteur, les plus prisés par les manieurs de canne sont sans aucun doute le doré et l’achigan à petite bouche. Pour ce qui du doré, vous n’avez qu’à exploiter les différents escarpements pour les retrouver. L’achigan aime bien les endroits rocailleux, vous devrez donc faire preuve de beaucoup de prudence si vous quittez la voie maritime.

Cet achigan à grande bouche du Deux-Montagnes s’est lancé la gueule grande ouverte sur un leurre de surface Booyah Prad Crasher Frog.

La rivière des Prairies : Ce cours d’eau de 40 km s’étend du lac des Deux-Montagnes jusqu’au fleuve St-Laurent. Il est intéressant de noter que celui-ci débute et se termine aux mêmes emplacements que la rivière des Milles Îles, mais la navigation est toutefois entravée par un barrage hydro-électrique. Elle perçoit 70 % des eaux du Deux-Montagnes, ce qui occasionne un débit moyen de 1 365 mètres cubes à la seconde. Ces deux nappes d’eau délimitent, chacune de leur côté, la ville de Laval (Île Jésus). D’une profondeur moyenne de 2 à 3 mètres, ce plan d’eau au fond rocheux offre de grandes possibilités pour les pêcheurs. C’est donc l’endroit rêvé pour pratiquer la capture et la relâche des achigans à petite bouche, des dorés, des brochets, etc.

La rivière des Mille Îles : Cette étendue d’eau d’une longueur de 42 km prend sa source dans le lac des Deux-Montagnes pour se déverser dans le fleuve St-Laurent. Sa profondeur moyenne est de 2 à 3 mètres. Ce plan d’eau, aux allures accidentées, est parsemé d’une multitude de pierres et de hauts-fonds qui font la joie des achigans, des dorés, des maskinongés et de plusieurs autres espèces. Ses principaux affluents sont les rivières du Chêne, du Chicot, aux Chiens et Mascouche. Il est vraiment souhaitable de se servir d’une carte de navigation pour ne pas avoir de vilaines surprises. Cet endroit poissonneux est idéal pour remettre à l’eau les spécimens déjouées et les capturer encore et encore.

Ce doré, du fleuve Saint-Laurent, s’est laissé tenter par ce Ring Worm Mister Twister de 4 pouces.

La rivière des Outaouais : Depuis sa source, à l’est du réservoir Dozois jusqu’à son point de confluence avec le fleuve Saint-Laurent, elle sillonne plus de 1 130 kilomètres et, sur la plus grande partie de son parcours, elle constitue la frontière entre l’Ontario et le Québec. Son bassin occupe une superficie totale de 146 300 kilomètres carrés, dont 65 % s’étalent chez nous et 35 % chez nos voisins frontaliers. La région, qui est très populaire pour la pêche, est située dans le corridor Hull-Carillon, le long de la route 148. La profondeur moyenne de la rivière, outre les différentes baies, est de 6 à 10 mètres. On y retrouve d’énormes maskinongés, des brochets à profusion, de beaux dorés, des achigans à petite bouche, etc. Ce plan d’eau est également convoité par les pêcheurs pour l’achigan à grande bouche. Il est reconnu comme étant un bon « spot » pour cette pêche et pour y abriter de très gros spécimens.

Le lac St-François : Cette imposante rivière, qui s’étend de Valleyfield jusqu’à Cornwall et jusqu’à l’état de New-York, borde trois différentes frontières. Elle prend sa source de la voie maritime du St-Laurent directement en provenance des Grands Lacs. Elle se déverse à deux endroits, soit dans le lac St-Louis et au barrage de Beauharnois. Ce lac peu profond a subi certains creusages à l’époque afin de créer la voie navigable. Il y a donc une multitude de beaux escarpements abrupts et un nombre incroyable de dorés, d’achigans, brochets et maskinongés qui le fréquentent régulièrement. Il y a aussi plusieurs autres structures naturelles très attrayantes à exploiter. Outre la voie maritime, la profondeur moyenne du lac St-François est d’environ 4 mètres. Un autre facteur intéressant de ce lac, c’est qu’il y a plusieurs canaux qui furent creusés par l’homme, dans le passé. Aujourd’hui, ceux-ci sont les hôtes d’achigans à grande bouche de belles tailles ainsi que plusieurs autres espèces. Ce lac offre beaucoup de possibilités aux adeptes qui se donnent la peine de tenter de percer ses mystères.

Il est fort agréable d’attraper des dorés, comme ceux-ci, à proximité de la métropole.

Le Lac St-Louis : Ce magnifique plan d’eau, situé au cœur de la région métropolitaine, prend sa source directement dans les lacs St-François et des Deux-Montagnes. Il se déverse dans les rapides de Lachine, dans le fleuve St-Laurent. Cette nappe d’eau peu profonde fut creusée à l’époque afin de créer un chenail qui faciliterait le passage des navires de la marine marchande. Il offre donc beaucoup de beaux escarpements très abrupts. Outre la voie maritime, sa profondeur moyenne est inférieure à 3 mètres. Il s’agit d’un site idéal pour la navigation. Toutefois, si on tente de naviguer hors des bouées ou sans carte bathymétrique, il peut être assez dangereux. Lors du creusage de la voie maritime, la grande majorité de ce qui fût extrait du fond, fut déposé à certains endroits stratégiques sur le lac. Si vous regardez une carte bathymétrique du St-Louis vous constaterez, qu’à plusieurs endroits, il y a des dépôts de déblais qui proviennent de ces fameux travaux. Il est considéré, par plusieurs, comme étant un royaume multi-espèces. 

Le lac des Deux-Montagnes : Cet élargissement de la rivière des Outaouais, séparé par le barrage Carillon, se déverse dans les eaux de la rivière des Mille-Îles, des Prairies et du lac St-Louis. D’une longueur de 43 km, il affiche une profondeur moyenne de 2 à 3 mètres et une maximale de 49 mètres à pointe Parsons, à Hudson. Les rives du Deux Montagnes comportent 2 anses, 15 baies, 1 cap, 3 plages publiques, 62 îles, 30 pointes poissonneuses et plusieurs zones humides. Il est reconnu comme étant un excellent lac pour la pêche au doré tout au long de son chenal, à l’achigan autour des îles et des rives rocailleuses, au brochet dans les baies herbeuses et au maskinongé le long des premiers escarpements bordés d’herbes. Un total de 73 espèces y cohabite. Les écluses de Carillon et de Ste-Anne-de-Bellevue permettent aux bateaux d’y entrer et d’en sortir, de la mi-mai à la mi-octobre.

Cet esturgeon de grande taille a opposé un combat mémorable à notre chroniqueur Patrick Campeau.

Le lac St-Pierre : Ce majestueux plan d’eau s’étend de la région de Sorel jusqu’à celle de Trois-Rivières.  Il n’est ni plus ni moins qu’un élargissement du fleuve St-Laurent sur une distance d’environ 35 kilomètres. La voie maritime a été fut creusée dans les années 50 pour permettre le passage de navires de marchandises. Tout autour, la profondeur moyenne se situe autour de 3 mètres. Étant très vaste, celui-ci joue parfois de vilains tours aux plaisanciers audacieux. La configuration de ses rives et de ses eaux peu profondes permettent aux vents et aux vagues de prendre beaucoup d’ampleur. Tout le long de la voie maritime, qui se trouve à former un gigantesque escarpement, on retrouve des dorés à profusion ainsi que plusieurs autres combattants. Dans sa partie ouest, il abrite plusieurs îles et plusieurs baies. La faune et la flore forment une harmonie parfaite qui convient à merveille aux oiseaux aquatiques et à plusieurs espèces de poissons. Il n’est pas rare de faire de très belles captures d’achigans à petite et à grande bouche, de brochets et de dorés. Ces lieux, reconnus pour la chasse à la sauvagine, sont sous-estimés par les pêcheurs. Le potentiel y est phénoménal !

Le lac Memphrémagog : Ce lac de 51 kilomètres de longueur, situé en Estrie, s’étend de la ville de Magog jusqu’à la municipalité américaine de Newport. C’est un superbe endroit pour les sports nautiques et pour la villégiature. Il est situé à 10 kilomètres seulement de Sherbrooke et à environ 130 kilomètres de Montréal. Ce surprenant plan d’eau offre d’incroyables possibilités pour la pêche à la truite arc-en-ciel, truite brune, touladi, ouananiche, au brochet maillé, à l’achigan à petite bouche et à grande bouche et à plusieurs autres espèces. On y retrouve des profondeurs allant jusqu’à 110 verges et le fond est composé de beaucoup de structures de toutes sortes. Une partie du Memphré (comme les habitués le surnomment) est situé du côté américain. Mais plus de 75% de sa superficie baigne dans notre province. Ce lac de toute beauté offre de splendides paysages. On peut, entre autres, y admirer le mont Owl’s Head qui surplombe le lac. C’est un endroit poissonneux à découvrir ou à redécouvrir.

Parmi les espèces qui cohabitent dans la rivière des Outaouais, il y a de beaux brochets comme celui-ci.

Le lac Champlain : La rivière Richelieu et la baie Missisquoi servent de portes d’entrée pour accéder à cet immense plan d’eau de 193 kilomètres de longueur. Il n’y a que 7 % de cette mer intérieure qui touche au Canada. Puis, de l’autre côté, 37 % font partie de l’état américain de New-York et l’autre 56 % au Vermont. Cet étendu d’eau fut classé, par les revues In-Fisherman et Bass Masters, comme faisant partie des 10 meilleurs en Amérique du Nord pour l’achigan. On y retrouve également une quantité phénoménale de salmonidés de toutes sortes, de brochets, de dorés, etc. Non seulement le lac Champlain est long, mais dans sa partie la plus large, il atteint plus de 19 kilomètres. Il offre des fosses allant jusqu’à 122 mètres. On retrouve une profondeur moyenne de 21 mètres. L’utilisation d’un GPS et d’un sonar n’est pas un luxe lorsqu’on désire puiser les beaux poissons que ce lac nous propose.

Le Québec offre des millions d’opportunités aux passionnés, comme vous et moi, qui souhaitent le découvrir et y avoir du plaisir. Reconnu comme un réel paradis, vous n’avez qu’à prendre quelques jours de congé et partir à l’aventure avec vos proches et amis à la découverte des joyaux de la Belle Province.    

Bonne pêche !

Patrick Campeau
Pêcheur Professionnel

Pour commentaires et/ou questions, vous pouvez me rejoindre par courrier électronique à WWW.PCAMPEAU.COM

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