L’ingénieux système Seakeeper utilise un stabilisateur gyroscopique pour réduire le roulis jusqu’à 95 pour cent
Contrairement à ce que plusieurs peuvent penser, les amateurs de motonautisme n’ont pas tous un estomac à toute épreuve. Pour plusieurs d’entre nous, quelques vagues malicieuses peuvent transformer une agréable journée sur l’eau en épreuve passablement… remuante.
Pour contrer le mal de mer, les plaisanciers se rabattent souvent sur certains médicaments non prescrits ou des bandes d’acuponcture. Des siècles de navigation démontrent qu’il n’y a pas de solution miracle au problème, surtout pour le plaisancier moyen. Mais si c’était faux? Serait-il possible d’éliminer le problème du mal de mer en revoyant le design même du bateau? Seakeeper croit que oui. Et pour le prouver, le chantier a développé son ingénieux système de stabilisation gyroscopique.
“Pour les gens qui découvrent le motonautisme, notre système peut définitivement réduire le facteur anxiété en rendant l’expérience plus conviviale, surtout en ce qui a trait à l’effet du mal de mer, explique Kelsey Albina, responsable des communications chez Seakeeper Inc. Le balancement d’un côté à l’autre est ce qui cause le plus souvent le mal de mer et en l’éliminant, nous donnons à plus de gens la possibilité de profiter pleinement de leur expérience sur l’eau.”
Foundé il y a plus de 15 ans, Seakeeper a adapté une technologie jadis réservée à de gros navires, la stabilisation gyroscopique, et l’a adaptée au marché de la navigation de plaisance. Des embarcations aussi ‘‘petites’’ que 27 pieds peuvent maintenant bénéficier de cette technologie. D’une certaine façon, on peut dire que cette compagnie basée au Maryland s’est donné comme mission de rendre la stabilisation accessible à l’amateur de navigation de plaisance.
“Notre but ultime serait de stabiliser tous les bateaux, de façon à ce que dans quelques années les plaisanciers ne se souviennent même plus que le problème du mal de mer causé par le roulis existait.
Il n’y a pas longtemps, nous avons eu la chance de mettre à l’essai le système Seakeeper 2 installé sur un modèle à console centrale de 30 pieds à Miami. Sans la magie du Seakeeper 2, la coque en V profond du bateau se faisait brasser sérieusement par les vagues crées par le fort achalandage sur les eaux de la baie. Une fois le Seakeeper activé, le bateau se stabilisa en moins de 25 minutes et n’était plus à la mercie des sillages.
Deux gros bonhommes à bord ont tenté d’influencer l’équilibre en bougeant à bord, mais notre modèle à console centrale a refusé de broncher. Avec le gyroscope tournant à 9 000 tours/minute, le bateau semblait littéralement imperturbable. Albina affirma que leur but est de réduire le roulis d’au moins 80 pour cent sur tous les bateaux mais lors de notre expérience à Miami, cette réduction semblait beaucoup plus près du 100 pour cent.
À la fondation de la compagnie en 2003, le défi était de miniaturiser un gyroscope beaucoup trop lourd et encombrant pour la navigation de plaisance. Les gyroscopes sont utilisés sur les embarcations militaires et les cargos depuis une centaine d’années, mais réduire leur échelle à celle de la navigation de plaisance représentait un énorme défi. “Si vous regardez une vieille photo, explique Albina, la personne se tenant debout à côté du gyroscope a l’air d’une fourmi. On comprend que pour le marché de la plaisance, l’immensité du gyro est un problème très concret.’’
Après cinq années de recherche, les ingéneiurs ont trouvé une solution permettant de lancer le premier Seakeeper en 2008, ciblant des bateaux de 50 pieds et plus. Aujourd’hui, la compagnie offre sept modèles récréatifs et cinq modèles HD pour des bateaux de 27 pieds et plus. Environ 75 pour cent des Seakeepers sont installés sur des bateaux neufs, mais le système peut être mis en place sur un bateau plus vieux, selon Albina.
Elle poursuit en ajoutant “La chose la plus cool de notre approche est que le gyro tourne sous vide ce qui permet de réduire le poids, couper les besoins en propulsion en deux et, puisqu’il génère de la chaleur dans un environnement isolé sous vide, nous avons développé une technologie de refroidissement breveté, Nous avons tous les avantages de la technologie gyroscopique avec en prime des avantages pour la navigation de plaisance. Notre approche est à la fois très efficace et très pratique.”
À cause de l’étanchéité sous vide, la gyro peut tourner jusqu’à trois fois plus rapidement que s’il devait combattre la résistance de l’air. Cette approche protège aussi les roulements et le moteur, selon les prétensions d’Albina.
Le gros volant moteur au coeur du Seakeeper tourne jusqu’à 557 mi/h pour générer la force nécessaire pour assurer la stabilité imperturbable du bateau. Tel que mentionné plus tôt, un système de refroidissement redirige la chaleur produite et une technologie électronique active se charge de sonder les conditions de mer afin que le système réagisse en conséquence.
La plus petite unité, le Seakeeper 2, pèse 414 livres et est à peine plus gros qu’une glacière (24,8 pouces de long x 25,5 de large et 20 de haut). Le Seakeeper 9 pour bateaux de 50 à 60 pieds pèse 1 210 livres et mesure 33,5 po. de long x 35,6 de large et 28,3 de haut. Seakeeper travaille avec plus de 200 fabricants de bateaux. Le plus gros problème est de trouver l’espace nécessaire puisque sur un bateau, l’espace est toujours rare. Le plus petit Seakeeper (bateaux de 27 à 32 pieds) coûte 20 000$, plus l’installation.
CONTACT
Seakeeper, 410-326-1590, www.seakeeper.com
Pour une démonstration vidéo du Seakeeper, visitez le site www.centerconsolelife.com