À L’ESSAI – Stingray 206 CC

Montez à bord et faites le grand tour

Pour plusieurs, un aménagement à console centrale représente l’approche ultime pour un bateau utilitaire ou un bateau de pêche. En permettant de se déplacer facilement à bord tout autour du bateau, que ce soit pour transférer du matériel ou pour combattre un poisson avec un minimum d’encombrement, un design à console centrale offre un maximum de dégagement pour se déplacer tout en interagissant avec l’extérieur du bateau. Ajoutez un cockpit moulé en fibre de verre, autovideur et facile à nettoyer en fin de journée, et vous gagnez sur toute la ligne sur le plan pratique.

Cette version plus luxueuse de la console centrale est offerte en option.

Récemment, le concept du deck boat a quant à lui connu une forte hausse de popularité auprès des plaisanciers de partout en Amérique du Nord. Un deck boat offre une combinaison unique de caractéristiques qui font le pont entre deux mondes : les qualités du runabout classique côté allure et performances d’un côté; et l’espace supérieur d’un ponton pour accueillir un grand nombre de passagers sans les entasser comme des sardines de l’autre. L’ajout d’une console centrale contribue à son tour significativement à l’espace intérieur sans affecter négativement les performances.

Tout nouveau pour 2017, le Stingray 206 CC combine les qualités principales de ces deux approches. Le 206 CC est un deck boat, apprêté à la sauce console centrale. La première fois que nous avons entendu parler de ce nouveau modèle, nous n’avons pas été vraiment surpris puisque plusieurs fabricants jouent depuis quelques années déjà la carte de la combinaison des genres et des approches dites multisegment. Sur papier, le  concept du 206 CC semble tout à fait logique mais en même temps, l’expérience nous démontre qu’habituellement, si vous voulez servir des roties, il vaut mieux utiliser un vrai grille-pain qu’une espèce de four combiné à usages multiples. Mais plus nous avons exminé attentivement le nouveau 206 CC et plus nous y avons pensé, plus nous avons été impressionnés par le résultat obtenu par Stingray.

En relevant les dossiers des deux strapontins, on obtient une banquette pleine largeur.

Comme le veut la tradition Stingray, la coque de 20 pieds utilise le design breveté Z-plane qui vise à déranger le moins possible le débit d’eau sous la coque afin d’acheminer une colonne d’eau solide et concentrée aux pales de l’hélice. Cette dernière peut ainsi mordre de façon optimale afin d’obtenir le maximum d’efficacité et de performance de chaque hp produit par le moteur. Les coques Z-plane de Stringray sont depuis de nombreuses années réputées pour offrir une vitesse de pointe supérieure pour une puissance donnée. Une autre façon de voir  la chose est de dire que pour livrer des performances données, un Stingray peut souvent se débrouiller avec un moteur de moindre puissance, poids et coût. En termes concrets sur l’eau, la coque Z-plane du 206CC ne produit pas de cavitation lorsque lancée dans un virage serré. Tant les virures que l’hélice mordent avec acharnement et procurent une sensation de contrôle complet à la barre. Ce n’est pas juste un argument de marketing : en examinant attentivement la coque lorsque le bateau est sur une remorque, on peut constater une différence marquée entre le design et le contour des virures de cette coque comparativement à des coques conçues par d’autres fabricants.

Le coffre à mouillage central est de bonnes dimensions. La petite plaque pour moteur de pêche électrique est de série.

Côté propulsion, le choix est assez large puisque vous pouvez opter pour un moteur hors-bord Suzuki, Yamaha ou Mercury allant de 115 à 200 chevaux. Le tirant d’eau avec le moteur abaissé est donné à seulement 31 pouces, ce qui est parfait pour naviguer en eau peu profonde, que ce soit pour pêcher ou pour atteindre un petit quai derrière un chalet.

Même avec un moteur au bas de la fourchette de puissance, l’accélération est impressionnante et le 206CC déjauge en moins de trois secondes. Avec la puissance maximale de 200 chevaux, le 206CC atteint une vitesse de pointe d’un peu plus de 50 mi/h, ce qui est assez impressionnant quand on considère tout l’espace offert par la coque à l’avant du bateau. La carène à 20 degrés au tableau du 206CC est plus prononcée que ce qu’on trouve chez la concurrence, assurant un comportement confortable même sur une surface formée. Nous avons aussi été impressionnés par le silence d’opération de cette coque. Vos passagers apprécieront ces deux caracté-ristiques. La stabilité demeure un point fort, que ce soit à l’arrêt ou en mouvement. Le 206CC affiche un comportement à la fois sportif et sécurisant

Côté espace, la combinaison deck boat/console centrale donne un résultat impressionnant.

Derrière, la plateforme de baignade encaisse le moteur afin d’offrir une surface très utilisable. Des encoches au niveau du tableau offrent un accès facile au cockpit lorsque les deux strapontins flanquant la banquette centrale permanente sont abaissés. Vers l’avant, le cockpit s’étend sur 18 pieds par 100 pouces de large et ce jusqu’à la pince. L’espace utile est maximisé par la console centrale du poste de commande, dotée d’une banquette double qui est parfaite pour une sortie romantique en fin de soirée.  La base de ce siège cache un vivier de bonne capacité. La console cache quant à elle une mini cabine fort pratique pour se changer et accessible par une porte sur le flanc gauche. Devant la console, il y a un siège faisant face à l’avant qui cache à son tour une glacière de 45 litres. Les fervents de pêche peuvent commander un second vivier à cet endroit. Les parois du cockpit offrent du rangement pour des cannes à pêche et intègrent les quatre haut-parleurs du système audio.

Les supports latéraux pour cannes à pêche sont élégants et peu encombrants.

La section avant est dotée de deux banquettes latérales permettant de s’inataller face à l’avant en allongeant les jambes. Le 206CC peut ainsi acueillir neuf passagers. Le coffre à mouillage central est spacieux et pratique tout en laissant un accès efficace vers l’avant du bateau. On note aussi la présence d’un taquet central et d’une petite plaque prête à accepter un moteur de pêche électrique.

Basé à Hartsville en Caroline du Sud, Stingray Boats a été fondé en 1979 par Al Fink.  Ce chantier demeure un des rares fabricants encore indépendants. Par sa polyvalence, le 206CC (comme son petit frère le 186CC, lui aussi nouveau pour 2017) ajoute un souffle de nouveauté impressionnant à la gamme Stingray.   

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